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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 11:30

Sciurus vulgaris (Linnaeus, 1758) 

  Ecureuil roux 6

Ecureuil roux se nourissant au sol

 

 Description

Le pelage est généralement uniforme sur le dos, les flancs et la tête de couleur variable selon les régions : roux, gris-brun, brun-roux, brun foncé à noir. Le ventre est blanc et les oreilles se terminent par un pinceau de poils visible en hiver et au printemps. La queue est longue et bien fournie, en panache, de couleur uniforme. Il n'existe pas de dimorphisme sexuel et les jeunes sont identiques aux adultes, mise à part la taille.

L’écureuil roux est diurne et actif tout au long de l’année. Généralement il présente un pic d’activité en fin de matinée durant l’hiver et deux pics d’activité, 2 à 4 heures après le lever du soleil et avant le coucher du soleil, en été.

L’écureuil roux fréquente essentiellement la frondaison des arbres, mais est également observé au sol pour la recherche de nourriture. Très agile au cours de ses déplacements dans les arbres. Il trouve refuge dans des cavités d’arbres, mais plus généralement dans des nids d’environ 30 cm de diamètre, adossés au tronc ou sur la fourche d’une branche. Le nid est constitué de branches feuillées, avec une cavité de 12-16 cm de diamètre ; à l’intérieur : mousses, feuilles, herbes sèches. Animal solitaire, excepté durant la période de reproduction, il peut occuper plusieurs nids.

 

Classification
Classe : Mammifères ;
Ordre : Rongeurs ; 
Famille : Sciuridés ;
Genre : Sciurus ;
Espèce : S. vulgaris
 


Taille

Corps : 18 - 25 cm ; queue 14 - 20 cm. Poids compris entre 278g et 340 g selon le sexe, l'habitat et la saison .


Reproduction

1 à 2 portées de 3 à 5 petits de mars à septembre. L'Ecureuil roux attein sa maturité sexuelle au bout de 10-12 mois, quelquefois moins pour les mâles nés au printemps. L'accouplement a lieu principalement de janvier à mars mais peut s'étendre sur une durée plus longue et la gestation dure 35-42 jours. Seule la femelle élève les jeunes qui deviennent indépendants au bout de 10-16 semaines.  


Régime alimentaire

Graines, bourgeons, écorce, champignons, racines, accessoirement oeufs et oisillons. Les graines de conifères sont l'un de ses mets favoris et les cônes dépouillés constituent l'un des indices d'activité les plus évidents.


Habitat, Ecologie

Bois et forêts de feuillus et de résineux ainsi que les parcs et grands jardins boisés, jusqu'à 2000 m dans les Alpes et la Pyrénées. La surface du domaine vital varie en fonction du type d’habitat, des disponibilités en nourriture, mais celui des mâles est 2 à 3 fois supérieur à celui des femelles : entre 2 et 20 ha pour les femelles et entre 5 et 31 ha pour les mâles. Les domaines vitaux des individus des deux sexes se chevauchent, particulièrement dans les secteurs où les ressources trophiques sont abondantes. Les individus identifient leur domaine vital par des marquages olfactifs (urine, secrétions glandulaires, vaginales pour les femelles), renseignant notamment les mâles sur le stade de reproduction des femelles. 


Aire de répartition

Toute l'Europe et l'Asie, sauf la Corse.

Statut
Commun mais en régression
Espèce protégée 
Classement UICN : LC (Préccupation mineure)


  Ecureuil roux 2

  Jeune Sciurus vulgaris en escapade dans un parc 

 

 

Références  

 

BIANCARDI C., DO LINH SAN E. (2006). L'écureuil roux. Belin Eveil nature, Paris.

CHAPUIS J.L., MARMET J. (2006). Ecureuils d'Europe occidentale : fiches descriptives. Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris.

GIBSON C. (2007 - traduction Mantilleri A.). Animaux sauvages. Larousse, Paris.

LUSTRAT P. (2005). Apprenez à observer 40 animaux faciles à voir en forêt. Tétras éditions.

MACDONALD D., BARRETT P. (2006). Guide complet des mammifères de France et d'Europe. Delachaux et Niestlé, Paris.

http://www.uicn.fr/ le 10/12/2010

 


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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 14:55

 

 

Dans un "Avis et rapport" du Conseil économique et social français de fin 2007 sur « la nature dans la ville, Biodiversité et urbanisme » le CES définit les naturalistes comme « les professionnels (chercheurs, ingénieurs et techniciens) et amateurs (membres d’associations) ayant des compétences scientifiques en biologie et en écologie ». L'avis précise que la spécialisation des naturalistes en fait aujourd'hui un groupe forcément hétérogène, mais qu'« ils ont en commun de partager un même corpus de connaissances et d’expériences qui leur font percevoir la complexité de la nature et de la vie ».

A cause du manque d'écologues en France, « des missions d’inventaire, de collecte d’informations sur le terrain, de gestion, de sensibilisation et d’information du public » sont transférées à ces naturalistes qui « sont de ce fait les partenaires privilégiés pour toute réflexion sur la nature et la biodiversité ».
« Nombre de naturalistes s’engagent dans des projets de conservation ou de gestion des espaces naturels et des espèces », et « Ils prennent partie dans des controverses en tant que "citoyens informés" » ajoute le rapporteur (B. Reygrobellet).

 

extrait de :

                http://fr.wikipedia.org/wiki/Naturaliste le 03/12/2010

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 21:17

Podarcis muralis (Laurenti, 1768) 

 

 

Lézard des murailles 1  Lézard des murailles à la sortie d'un terrier

 

Description
C'est un petit lézard au corps svelte et aplati, couvert d'écailles d'origine épidermique et se terminant par une longue queue. Entre les écailles, la peau reste mince et souple. Les écailles sont plus grandes sur la tête et forment des lames assez longues sous le ventre. Il n'est pas possible de les détacher individuellement. Périodiquement, cette peau se détache par lambeaux au cours de la mue. Il possède de longues pattes et un museau pointu. Les ttaches noires sur le dos forment parfois un motif réticulé. Le dessous est jaunâtre ou crème, virant parfois à l'orange chez le mâle reproducteur.
La tête porte les narines à l'extrémité du museau et les yeux sont protégés par des paupières mobiles. En arrière de ceux-ci la peau s'affine et se tend pour constituer le tympan. Ses nombreuses dents sont trop petites pour mâcher les proies qu'il avale entières.
Les pattes attachées sur le côté du corps ne peuvent pas soutenir l'animal qui touche le sol. Chacune se termine par cinq longs doigts écartés, portant des griffes aiguës, très utiles pour s'accrocher à la moindre aspérité. Le lézard se déplace par ondulation à l'aide de ses pattes, de son abdomen et de sa queue.
Lorsque l'on prend un lézard par la queue, il se débat et s'en sépare volontairement en la rompant au niveau d'une zone de fragilité. L'extrémité perdue continue à s'agiter ce qui constitue un leurre vis-à-vis des prédateurs. Une queue de remplacement repousse progressivement mais elle est dépourvue d'écailles et uniformément gris sombre. Parfois elle peut repousser double.
Ses principaux prédateurs sont les oiseaux, les hérissons, les chats et ... les voitures.

Les lézards du genre Podarcis sont difficiles à identifier car très variables. Le meilleur caractère est souvent la répartition géographique.

 

Classification
Classe : Reptiles ; Ordre : Squamata ; Sous-ordre: Sauria


Taille

Corps : 7,5 cm max ; queue16 cm max.


Reproduction

3 pontes max de cinq à dix oeufs dans un trou que la femelle creuse dans le sol, puis qu'elle rebouche, de mars-avril à juin. Le lézard des murailles est ovipare. Les oeufs n'ont pas de coquille, mais sont entourés d'une membrane. La femelle ne les couve pas mais la chaleur de l'été les fait éclore au bout de six à huit semaines. Dès la sortie de l'oeuf, le jeune lézard chasse des petits Insectes pour se nourrir.  


Régime alimentaire

C'est un prédateur carnivore qui se nourrit d'insectes, d'araignées, de vers, de petites limaces, de fruits et même de jeunes lézards.


Habitat, Ecologie

Rochers et falaises, murs de pierre et extérieur des maisons. On le retrouve parfois dans les prairies et les forêts claires, surtout en lisières. On le trouve également sur les rails et les quais de gare peu fréquentés. C'est un reptile très urbain.
Le lézard est un animal à température variable (poïkilotherme). Il apprécie les endroits secs et bien ensoleillés, et n'est agile que lorsque son corps est chaud. Quand la température baisse, son corps refroidit et l'animal s'engourdit. En hiver, il ne peut plus bouger ni manger et vit au ralenti.


Aire de répartition

Toute l'Europe du Sud.

Statut
Commun
Espèce protégée 
Classement UICN : LC (Préccupation mineure)


 

Lézard des murailles 2  Podarcis muralis captant le soleil matinal en hiver

 

 

Références  

 

LUSTRAT P. (2005). Apprenez à observer 40 animaux faciles à voir en forêt. Tétras éditions.

GIBSON C. (2007 - traduction Mantilleri A.). Animaux sauvages. Larousse, Paris.

http://www.uicn.fr/ le 11/11/2010

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9zard_des_murailles le 11/11/2010


 

 

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 15:35


La "Nature Ordinaire" se définit par opposition à la Nature Extraordinaire des espèces rares ou patrimoniales et des sites remarquables. La Nature Ordinaire est plus modeste, banale. C'est celle  des petits lézards gris, des grenouilles rousses, du merle noir, des araignées, des ronces ou du pissenlit. Bref, elle n'a pas de valeur économique particulière et pas encore de valeur patrimoniale.

Lézard des murailles 2Cette Nature-là occupe pourtant la quasi totalité des écosystèmes terrestres et aquatiques. Elle est la composante fondamentale de l'environnement dans lequel nous (les humains) évoluons. A ce titre, elle est notre premier pourvoyeur de ressources - alimentaires, médicinales, culturelles ou récréatives - mais aussi notre principal indicateur de l'état général du formidable système biologique auquel nous sommes inextricablement liés.

Périgord Noir-2La Nature banale, comme la plus remarquable, réagit à travers d'innombrables interactions entre plantes, animaux et habitats. Ces interactions lui permettent de se maintenir et d'évoluer  en fonction des pressions qu'elle subit. Porter un regard sur ces interactions et tenter de comprendre le rôle de nos décisions dans leur évolution constitue le principal moteur de ma démarche.  Profiter des plaisirs qu'offre leur observation, partager des activités et des points de vue sur cette Nature-là, la Nature Ordinaire, c'est la motivation ultime à l'origine de ce blog.

Cependant, se voulant différent d'un simple catalogue photos, c'est davantage le lieu où l'on se demande "qu'est-ce que c'est ?", "comment c'est fait ?", "comment ça marche ?", "est-ce différent et pourquoi ?" et éventuellement "comment peut-on mieux faire, lorsque c'est possible ?". C'est un lieu où l'on s'efforce de décrire et de comprendre (de préférence collectivement) pour mieux agir . Pour tenter de répondre à ces questions, des outils conceptuels et des méthodes d'estimation issus de mon expérience professionnelle sont proposés chaque fois qu'ils semblent pertinents. En effet, dès que l'on veut décrire, comparer, expliquer, voire prédire des phénomènes, il devient objectivement indispensable de mesurer, compter, classifier et analyser. Ce n'est certe pas la panacée mais cela aide à comprendre davantage, à moins se tromper et mieux décider. Enfin, des descriptions succintes de plantes et d'animaux ainsi que des études personnelles sont présentées.

Quoi qu'il en soit, il n'est nullement nécessaire d'adorer les math ; s'intéresser simplement aux " ptit' bêt' " et aux plantes, plus généralement à tout ce qui vit autour de nous, est essentiel et suffisant. Vous aimez la botanique, les amphibiens, reptiles, oiseaux, petits mammifères ... le site Nature Ordinaire s'adresse à tous les passionnés de Nature et tente modestement de partager quelques outils pour aller plus loin, au-delà de la seule liste d'espèces.

Voilà, la porte est ouverte à tous ceux que ce projet intéresse ...

 

 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 14:27



 

  

Lescouroux 2Photographie aérienne du lac de Lescouroux

 

Géré par le syndicat de ré-alimentation « Epit-dropt », le lac de Lescouroux a été aménagé de main d'homme sur 125 ha à cheval sur les départements du Lot-et-Garonne (47) et de la Dordogne (24). Le plan d'eau proprement dit occupe une superficie de 112 ha. Construit en 1993 et 1994, le lac de Lescouroux présente un volume de stockage de 8 300 000 m³ d'eau. Il est dédié à l'irrigation et à la ré-alimentation du Dropt. Initialement à usage agricole, il est devenu au fil du temps un lieu de pêche et de promenades bucoliques.

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 23:16

 

 

Si au lieu de considérer la valeur absolue de l’écart  Sans titre-1  entre moyenne observée dans l’échantillon et moyenne réelle dans la population étudiée, on l’exprime en proportion de μ par (k.μ), on cherche alors un effectif n tel que l’on puisse espérer que la probabilité d’un écart maximal à la moyenne (k.μ) soit supérieure ou égale à (1-α). On peut alors écrire
 

 Sans titre-2

 Sans titre-3

 Sans titre-4

Sans titre-5 

 Sans titre-6


Et finalement
 

 Sans titre-7


Le terme Sans titre-8 peut être approché par le coefficient de variation dont on a généralement une certaine idée basée sur l’expérience de terrain.

Lorsque la taille N de la population est considérée infinie, n/N tend vers zéro et le coefficient d’exhaustivité Sans titre-9 peut être négligé. Dans le cas d’un tirage avec remise, il n’existe pas. Dans les deux cas, les calculs sont simplifiés et
 

Sans titre-10 


Le principe de calcul est généralisable à la fréquence et à toutes les méthodes d’échantillonnage probabilistes.

 

 

 

Références  


SOUTHWOOD T.R.E., HENDERSON P.A. (2000 - Third edition). Ecological methods. Blackwell Science, Oxford.


TOMASSONE R., DERVIN C., MASSON JP. (1993). Biométrie - Modélisation de phénomènes biologiques. Masson, Paris.


VILAIN M. (1999). Méthodes expérimentales en agronomie. Technique & Documentation, Paris.

 

 

 

 

 

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 23:01

 

 

Il tient compte de la connaissance à priori de la structure de la population. Lorsqu’il existe k sous-ensembles de la population caractérisés par des proportions (éventuellement de surfaces) Ni/N distinctes, toutes les unités d’échantillonnage n’ont pas la même probabilité d’être extraites. L’échantillon doit alors contenir des fractions ni/n proportionnelles aux différents sous-ensembles (éventuellement leur aire), les tirages dans chaque strate étant aléatoires. La précision est toujours améliorée lors d’une stratification bien conduite et l’échantillonnage est toujours au moins aussi efficace qu’un échantillonnage aléatoire simple, l’augmentation du nombre de strates en accroît l’efficacité

Dans un échantillonnage aléatoire stratifié, la moyenne µ est estimée sans biais par la moyenne pondérée des moyennes d’échantillons des k strates :
 

 Sans titre-1

La fréquence pondérée estime également sans biais la proportion p dans la population.


L’extraction des données dans les strates étant exhaustive (sans remise), la variance de la strate « i » est estimée par

 Sans titre-2


La variance totale de la population est estimée par

 Sans titre-3


Et la variance de la moyenne par

 Sans titre-4


La variance d’une fréquence est également estimée par

 Sans titre-5

 

Lorsque la taille N de la population est considérée infinie, n/N tend vers zéro et le coefficient d’exhaustivité Sans titre-2  peut être négligé. Dans le cas d’un tirage avec remise, il n’existe pas. Dans les deux cas, les calculs sont simplifiés. 

   



   

Références  


FIERS V. (2003). Etudes scientifiques en espaces naturels - Cadre méthodologique pour le recueil et le traitement de données naturalistes. GIP ATEN, Montpellier.


FIERS V. et Al. (2004). Guide pratique - Principales méthodes d'inventaire et de suivi de la biodiversité. Réserves Naturelles de France, Quétigny.


SOUTHWOOD T.R.E., HENDERSON P.A. (2000 - Third edition). Ecological methods. Blackwell Science, Oxford.


GREENWOOD J.J.D., ROBINSON R.A. (2006 - Second edition). Principles of sampling. in Ecological Census Techniques. SUTHERLAND W.J., Cambridge University Press, Cambridge
 


TOMASSONE R., DERVIN C., MASSON JP. (1993). Biométrie - Modélisation de phénomènes biologiques. Masson, Paris.


VILAIN M. (1999). Méthodes expérimentales en agronomie. Technique & Documentation, Paris.

 

 

 

 

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 22:27

 

 

A partir d’une liste numérotée, il permet de donner à toutes les combinaisons possibles de N unités d'observation (individus, quadrats, ...) la même chance de représenter la population. Il est utile lorsque la population (ou tout au moins le milieu étudié) est homogène et que chaque unité d’échantillonnage a la même probabilité 1/N d’être extraite. Les tirages sont indépendants et les biais nuls (en théorie, à la limite).

La moyenne et la variance d'un échantillon et d'une population sont obtenues par les expressions :
 

 Sans titre-4                  et         Sans titre-5


 Sans titre-6      et         Sans titre-7

 

Pour obtenir des estimations par intervalles de confiance des paramètres étudiés et en déduire la taille de l’échantillon, il faut considérer les conditions suivantes avec un risque d’erreur α réparti symétriquement :


Pour une Moyenne

 : si la population est Normale ou n>30, alors   


Sans titre-8   

et

 
 Sans titre-9

  

Si n<30 ou  inconnue, alors 


Sans titre-10   

et

 Sans titre-11


Pour une fréquence : si n>30 ou np>20, alors 


 Sans titre-12  

et

 

 

 Sans titre-13

 

Si p inconnue et np<10, alors 


Sans titre-14  

et

Sans titre-15

 

Lorsque la taille N de la population est considérée infinie, n/N tend vers zéro et le coefficient d’exhaustivité Sans titre-2  peut être négligé. Dans le cas d’un tirage avec remise, il n’existe pas. Dans les deux cas, les calculs sont simplifiés. 

 

 

 

Références  


FIERS V. (2003). Etudes scientifiques en espaces naturels - Cadre méthodologique pour le recueil et le traitement de données naturalistes. GIP ATEN, Montpellier.


FIERS V. et Al. (2004). Guide pratique - Principales méthodes d'inventaire et de suivi de la biodiversité. Réserves Naturelles de France, Quétigny.


SOUTHWOOD T.R.E., HENDERSON P.A. (2000 - Third edition). Ecological methods. Blackwell Science, Oxford.


GREENWOOD J.J.D., ROBINSON R.A. (2006 - Second edition). Principles of sampling. in Ecological Census Techniques. SUTHERLAND W.J., Cambridge University Press, Cambridge. 
 


TOMASSONE R., DERVIN C., MASSON JP. (1993). Biométrie - Modélisation de phénomènes biologiques. Masson, Paris.


VILAIN M. (1999). Méthodes expérimentales en agronomie. Technique & Documentation, Paris.

 

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 22:06

 

 

Principes généraux

Extraire un échantillon représentatif permet d’étudier une population avec la plus grande précision possible.

Dans les méthodes aléatoires, chaque unité d’échantillonnage (individu, quadrat, ...) a une probabilité connue et non nulle d’appartenir à l’échantillon. Ces méthodes sont dites Probabilistes.

Les méthodes probabilistes permettent d’estimer les paramètres d’une population mais aussi de connaître la précision des estimateurs. Elles nécessitent que chaque unité d’échantillonnage soit répertoriée sans omission ni répétition dans une base d’échantillonnage qui peut être une liste ou un repérage de terrain.

Une méthode est plus efficace qu’une autre si à effectif égal, la précision est plus élevée. L’efficacité se mesure par le rapport des variances des échantillons, la méthode aléatoire simple servant de référence. La différence des variances d’échantillonnage de deux méthodes mesure le gain absolu d’efficacité alors que le gain relatif d’efficacité est le rapport du gain absolu à la variance de la méthode de référence.

L’écart d’une mesure à la moyenne constitue l’erreur d’échantillonnage et la moyenne des erreurs le biais, qui peut être nul, positif ou négatif. La précision se mesure par le carré moyen des erreurs, ou variance.

 

Tirage au hasard

Dans une population de N individus, le nombre d’échantillons possibles d’effectif n est :

Avec remise :  Nn

Sans remise :  Sans titre-1


Lorsque le tirage est sans remise, les tirages successifs ne sont pas indépendants. On doit alors tenir compte du taux d’échantillonnage n/N dans l’expression de la variance car la dépendance des derniers tirages aux précédents augmente avec ce taux. Pour compenser cet effet, on applique un coefficient d’exhaustivité 

 Sans titre-2   
à chaque fois que la taille N de la population est finie et connue ou peut être estimée.

 

Pour extraire un échantillon d’une liste numérotée, on peut utiliser le générateur de nombres aléatoires (pseudo-aléatoires) d’Excel par la fonction ALEA() qui donne un nombre compris entre 0 et 0,999. Pour obtenir un nombre entier compris entre a et b, on utilise la formule


 Sans titre-3                      


On applique ensuite la fonction de suppression des doublons.

 

 

 

Références  


SOUTHWOOD T.R.E., HENDERSON P.A. (2000 - Third edition). Ecological methods. Blackwell Science, Oxford.

 
TOMASSONE R., DERVIN C., MASSON JP. (1993). Biométrie - Modélisation de phénomènes biologiques. Masson, Paris.


 VILAIN M. (1999). Méthodes expérimentales en agronomie. Technique & Documentation, Paris.

 

 

 

 





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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 12:50

 

PA203612PA203629 Au cours d’une sortie ornithologique au lac de Lescouroux en octobre 2010, j’ai été frappé de constater à quel  point les berges amont du lac principal étaient peuplées d’une espèce quasi unique, "la Lampourde glouteron ou à gros fruits" - Xanthium strumarium.
En cette saison le niveau des eaux est bas et, posté sur la digue amont, il est facile de constater l’étendue de la colonisation par X. strumarium. Non seulement les berges sont intensément exploitées par l’espèce qui élimine toute concurrence, mais le lit principal du lac en aval de la digue, il y a seulement peu, complètement immergé, est totalement recouvert d’un voile vert constitué exclusivement de lampourdes à petit développement mais déjà chargés de fruits. On pourrait y voir comme une réponse adaptative à la faible fenêtre temporelle autorisée par le recul intermittent des eaux. Seules font exception quelques poches inondées ici et là, où croissent quelques taxons aux préférences plus amphibies.
Cette espèce étant plutôt peu abondante en zone agricole, je suis suffisamment intrigué par sa forte densité pour chercher à en connaître la valeur et le mode de répartition spatiale à l’échelle de mon observation, c'est-à-dire une petite portion de berge représentative de l’ensemble.
Après avoir délimité une zone à forte densité, je réalise un échantillonnage aléatoire simple de 40 relevés de densité dans des quadrats de 2,30 m2 résumés dans le tableau 1.
La taille de l'échantillon est validée à postériori par la relation
 

Sans titre-10    U2(0,025) = 1,96 ; n = 40 ; μ = 96,5 ; σ = 37


qui fournit en outre une précision de l'estimation de la moyenne, k = 12% ; précision tout à fait satisfaisante dans les conditions de l'étude.
 

 

Effectif du quadrat

Nombre de quadrats

Effectif du quadrat

Nombre de quadrats

35

1

89

1

37

1

91

2

41

1

98

1

47

1

101

1

58

1

106

1

64

1

109

1

65

1

118

1

67

1

121

1

70

2

124

1

71

1

126

2

77

2

127

1

78

1

129

1

79

1

135

1

81

1

143

1

83

1

146

1

84

2

165

1

86

1

174

1

 

 

187

1

Tableau 1 – Nombre de Lampourdes relevées dans 40 quadrats de forte densité.

 

L'échantillon est représenté par la figure 1.

hist lampourdes origin 
Figure 1 – Histogramme de répartition des Lampourdes dans les quadrats (exp. : 10 quadrats ont des effectifs compris entre 60 et 80 plantes).

 


Par ailleurs, l’effectif moyen des quadrats est donné par
 

 Sans titre-1
avec n = nombre total de relevés, soit 40 ; ni = nombre de quadrats pour l’effectif xi,


et sa valeur est
96,5 plantes par quadrat.

La variabilité exprimée par la variance de l’échantillon est donnée par
 

Sans titre-2 

qui a pour valeur S2 = 1345,59 

les estimations de ces paramètres pour l’ensemble de la zone étudiée sont

μ = 96,5 lampourdes par quadrat et
 

 Sans titre-4 
soit 40 x 1345,59 / 39 = 1380,09


Ramené à l’hectare, le nombre moyen de lampourdes devient

μ = 96,5 x (10000/2,3) = 419 565 lampourdes / Ha

 

 

Indice de dispersion et modèle théorique. 

Bien qu’à forte densité la population de lampourdes sur cette zone semble être répartie de manière régulière, l’indice de dispersion indique plutôt une répartition en agrégats. En effet, pour
 

Sans titre-11 
I = 14,30


valeur évidemment supérieure à 1.
Cependant, pour confirmation on teste l’hypothèse nulle H0 : "la distribution des lampourdes est au hasard" (I = 1). On calcule alors la statistique I(n-1) = 14,3 x 39 = 557,7 qui suit approximativement une loi de Chi-2 à n-1 degrés de libertés (39 ddl). Cette valeur étant grande, on la compare au quantile de Chi-2 à n-1 ddl, (q(n-1; α/2), probabilités supérieures), en admettant de se tromper 1 fois sur 20 : α = 0,05.

q(39; 0,025) = 58,12

Ainsi, comme 557,7 > 58,12 on rejette l’hypothèse H0 au risque α car sous cette hypothèse, la probabilité de rencontrer une valeur aussi grande est inférieure à α/2 (en réalité, quasiment nulle). I est donc jugé supérieur à 1 et la distribution est en agrégats.

Afin de décrire cette distribution on retient le modèle binomial négatif BN(μ, k) où μ prend pour valeur 96,5 et la valeur de départ de k est donnée par la relation :


 indice k
soit : k = 96,52 / (1380,09 – 96,5) = 7,25.


En réalité à partir de cette valeur, k est calculé au maximum de vraisemblance en équilibrant la relation
 

Sans titre-7 


qui fournit k = 7,48 qui sera retenue pour la suite et le modèle binomial négatif théorique s’écrit BN(96,5 ; 7,48). L’estimation de k est obtenue avec une précision de 0,00016.

Cette valeur de k est supérieure à 5 et confirme ma première impression. Bien que le mode de dispersion de l’espèce soit en agrégats, la très forte densité observée sur les rives de Lescouroux est à l’origine d’une distribution plus aléatoire, plus régulière.

 

Ajustement au modèle théorique.

Il est intéressant de vérifier à quel point le modèle descriptif retenu "colle" aux observations de terrain. Pour ce faire, les quadrats sont regroupés en 9 classes d’amplitude 20 et les probabilités théoriques P(X=r) sont calculées pour chaque centre de classe (r) à l’aide de l’expression :
 

Sans titre-8


Ces probabilités permettent de déterminer le nombre théorique de quadrats par classe d’effectifs (tableau 2) de Lampourdes et de comparer graphiquement la distribution observée à un modèle théorique (figures 2 et 3).
   

hist Lampourdes expected
Figure 2 – Ajustement graphique des données expérimentales à un modèle théorique à valeurs continues (tirets).


________________________________________________________________

Classes d'effectifs

21-40

41-60

61-80

81-100

101-120

121-140

141-160

161-180

181-200

Fréquences observées

2

3

10

9

4

7

2

2

1

Fréquences calculées

1

5

9

9

7

5

3

1

1

Tableau 2 – Nombres de quadrats observés et théoriques par classes d’effectifs de plantes.

  

 

  hist Lampourdes expected 2
Figure 3 – Ajustement graphique des données expérimentales au modèle théorique à valeurs discretes.

 


Enfin, de manière plus rigoureuse, on vérifie que les fréquences (nombre de quadrats par classe) observées et théoriques peuvent être considérées comme égales. Pour un test de Chi-2 on calcule alors la statistique
 

 Chi 2     (Oi: fréquence observée, Ci: fréquence théorique ; pour la classe i)


qui suit une loi de Chi-2 à 3 degrés de libertés (ddl). 
En effet, on procède d’abord à un regroupement des valeurs théoriques inférieures à 5 et on obtient au total 6 couples de valeurs. Dans ces conditions, le Chi-2 observé est χ2 = 4,04. Par ailleurs, étant donné que 2 paramètres ont été calculés, on a (6-2-1 = 3 ddl) et le quantile de Chi-2 théorique est qchi2(0,95 ; 3) = 7,82. Comme 4,04 < 7,82, on accepte l’hypothèse selon laquelle les données observées ne sont pas significativement différentes de celles du modèle binomial négatif BN(96.5 ; 7.48) car sous cette hypothèse, la probabilité d’obtenir χ2 = 4,04 est pchi2(4.04 ; 3) = 0,743 ; soit plus de 7 chances sur 10.
Le modèle descriptif retenu "colle" donc bien aux observations de terrain.


On a donc là une confirmation statistique rigoureuse du mode de dispersion (en agrégats) de la Lampourde glouteron sur la zone des relevés à forte densité. On peut alors réfléchir à une explication écologique de la répartition spatiale ainsi confirmée : effets d’hétérogénéité dans l’humidité ou la texture du sol, mode de dispersion des graines, effet du régime des eaux du lac dans le brassage du pool de graines, compétition intra spécifique, ...

 


Lampourde 1

  Xanthium strumarium

 

 

 

 

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