Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 10:03

 

La Lampourde glouteron

Xanthium strumarium (L.)

 

Lampourde 1Ancien nom Grec d'une plante utilisée pour teindre les cheveux en blond ; probablement X. strumarium ; de xanthos, jaune, blond -  Lampourde à gros fruits, Petite bardane, Glouteron, Herbe aux écrouelles. 

 

Systématique

Règne

Plantae

Division

Magnoliophyta

Classe

Magnoliopsida

Ordre

Asterales

Famille

Asteraceae

Genre

 Xanthium

Nom binomial

 strumarium

 

Description 

Plante annuelle de 0,20 à 1,20 m, à tige sans épines, à odeur plutôt agréable, à peine ou pas hérissée de poils rudes, d'un vert grisâtre. Feuilles grisâtres en dessous, presque aussi larges que longues, en forme de coeur à la base et à marge irrégulièrement lobée-dentée. Fruits verdâtres hérissés d'épines droites ou en crochet au sommet, plus courtes que leur diamètre, longs de 12 à 15 mm et terminés par 2 becs très apparents, droits et divergents ou quelques fois arqués et convergents. Fleurit de juillet à octobre.

  

 Lampourde 3          

           Caractéristiques

                     Dissémination zoochore et par explosion.

            Aire de répartition

                     Espèce subméditéranéennne, originaire des Amériques et  naturalisée en France.

            Habitats

                    La Lampourde glouteron se rencontre dans les terrains vagues, les décombres, chemins, rives et bords de champs.

 

 

 

 

 

 

 

Particularités

Espèce assez rare et cantonnée le long des berges de rivières sur des sables humides. Assez cosmopolite, on la rencontre en cultures sur des sols divers, lourds ou légers, acides, neutres ou basiques. Elle est peu fréquente mais peut se révéler localement très abondante. La Lampourde glouteron colonise toutes les cultures estivales, est très concurrentielle et n'est pas aisée à détruire car elle présente des levées échelonnées.

 

 

 Lampourde 2  Lampourde densit forte

 

 

 

 

 

Références


FOURNIER P. (2000 : réédition). Les quatre flores de France. Dunod, Paris.


BONNIER G., DE LAYENS G. (1886 : réédition). Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Belin, Paris.


FITTER R., FITTER A., BLAMEY M. (2006 : réimpression). Guide des fleurs sauvages. 7e édition. Delachaux et Niestlé, Paris.


MAMAROT J. (1996). Mauvaises herbes des cultures. ACTA, Paris.
  


http://fr.wikipedia.org/wiki/Lampourde_d'Orient
 le 31 octobre 2010.

 

 

 

                                                                                                                                                                    Retour

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 14:18

 

La plupart du temps, lorsque l’on étudie une population végétale ou animale sur un site, il devient rapidement évident que les individus de cette population ne sont pas toujours répartis de manière uniforme dans l’espace. La dispersion de la population – c'est-à-dire la répartition des individus dans l’espace – est alors d’un intérêt écologique considérable car elle fournit des indications utiles sur l'importance de la compétition intra spécifique, l'aptitude à la dispersion et les systèmes de fécondation.
Non seulement elle conditionne la méthode d’échantillonnage et le choix des techniques d’analyse de données, l’étude de la dispersion constitue une approche incontournable des conditions écologiques de l’habitat et des propriétés biologiques de la population. De plus, tout changement dans le schéma de dispersion doit être analysé parallèlement à des changements de densité dans l’interprétation de la dynamique d’une population. Par exemple, si la dispersion d’une population devient plus régulière, plus uniforme, alors on peut suspecter un accroissement de densité dans la population et une intensification inévitable de la compétition intra spécifique. Une bonne description de la dispersion d’une population est également vitale dans l’analyse des relations proie-prédateur et hôte-parasite modulées par le type de répartition spatiale.

A grande échelle, la population est décrite sur un territoire suffisamment vaste pour que des variations des conditions physico-chimiques entraînent des variations de densité de la population étudiée. On réalise alors une cartographie de la population qui en général peut se superposer à celle des habitats.
A plus petite échelle (en général celle de l’habitat) où les conditions physico-chimiques sont supposées plus homogènes, bien qu’il soit impossible d’en tracer les contours précis, la variabilité aléatoire masque le gradient ou les limites de leur répartition moyenne. En revanche, il est possible de représenter statistiquement le caractère plus ou moins régulier de la densité des organismes étudiés. On parle alors non plus de répartition géographique mais d’un mode de dispersion des organismes dans le milieu, à l’échelle des unités d’observation (quadrat, unité d’effort).

 

Paramètres de base

Quel que soit l’étude quantitative entreprise, on cherchera à dénombrer les individus soit par comptage exhaustif lorsque c’est possible, mais le plus souvent par échantillonnage. On obtient alors une série de valeurs par unités d’observation (quadrat, unité d’effort), de laquelle on extrait deux paramètres fondamentaux :

     1 - La moyenne arithmétique du nombre d’individus par unité d’observation

 
Sans titre-1

 


avec ni = nombre d'unités d'observation présentant la valeur xi et n = nombre total d'observations dans l'échantillon.


     2 - La variance du nombre d’individus par unité d’observation
(dans le cas d’un échantillonnage aléatoire simple)

Sans titre-2


On en déduit les estimations de la moyenne et de la variance de la population :

Sans titre-3



Sans titre-4

La précision des estimations de densité dépend de l’effectif de l’échantillon et donc de la variance – paramètre de dispersion autour de la moyenne – qui est sensible à la technique d’échantillonnage employée, elle-même conditionnée par les contraintes du milieu à étudier. L’importance du mode de calcul de la variance n’est pas à négliger car elle intervient de façon décisive dans de nombreux outils de modélisation.

 

Modèles de distribution
 

La répartition des individus peut être uniforme. Dans ce cas, on observe à peu près le même nombre d'individus dans chaque unité d’observation et la variance S2 est alors inférieure à la moyenne arithmétique. Au sens biologique, cette distribution implique que le milieu est homogène pour les principales ressources nécessaires à la population et qu'il existe une compétition intra spécifique significative entre les individus. D’un point de vue mathématique, la variable X = "nombre d'individus par unité d’observation" peut être décrite par le modèle binomial B(k,p), avec
k = nombre maximum d'individus par unité d’observation, inconnu et estimé par le nombre maximum d'individus observés dans l'échantillon et
p = µ/k

La probabilité pour que X prenne une valeur r est :

Sans titre-5
     (r = 0, 1, 2, …, k)

 


La répartition peut aussi être au hasard. Dans ce cas, la variance S2 est proche de la moyenne arithmétique. Sur le plan biologique, ce mode de distribution indique que le milieu est relativement homogène et qu'il n'y a ni compétition ni attraction entre les individus, chacun ayant la même probabilité d’être trouvé en un point donné de l’espace étudié. D’un point de vue mathématique, la variable X = "nombre d'individus par unité d’observation" peut être décrite par le modèle de Poisson P(λ) dans lequel l'espérance est égale à la variance. λ est estimé par la moyenne arithmétique observée dans l'échantillon et

La probabilité pour que X prenne une valeur r est :

Sans titre-6

     (r = 0, 1, 2, …, k)

 

 


Enfin, la répartition peut être en agrégats, encore appelée distribution contagieuse : quelques unités d’observation contiennent beaucoup d'individus, alors que la plupart en possèdent peu ou pas du tout. D’un point de vue écologique, la répartition en agrégats peut résulter de l'hétérogénéité du milieu, de l'attraction que les individus exercent entre eux (chez les insectes très sociaux) ou encore d'une aptitude faible à la dispersion, notamment chez les plantes dont les graines sont dispersées par gravité par des fruits explosifs. D’un point de vue mathématique, la variance est toujours supérieure à la moyenne arithmétique. Un modèle susceptible de décrire cette situation est la loi binomiale négative BN(μ, k), dans laquelle μ représente l'espérance du nombre d'individus par unité d’observation et k mesure la dispersion : plus k est grand, plus la contagion est faible et lorsque k > 5 la répartition devient quasiment aléatoire ; l'inverse de k est donc une mesure de l'agrégation. Ces deux paramètres étant inconnus, μ est estimé par la moyenne arithmétique expérimentale, et k est obtenu au maximum de vraisemblance, en équilibrant la relation :
 

Sans titre-7
     (pour tout i)

 

dans laquelle Axi représente le nombre d'observations qui restent à faire lorsqu'on a observé la valeur xi ; l'estimation de k résulte d'un calcul itératif où μ est remplacé par sa valeur expérimentale.
En pratique, une première approximation de k peut être obtenue par

indice k


qui donne des résultats satisfaisants la plupart du temps.
 

La probabilité pour que X prenne une valeur r est :

Sans titre-8
     (r = 0, 1, 2, …)

 


mais dans la pratique, on peut utiliser la formule de récurrence :

Sans titre-10

Sans titre-9
     pour r ≥ 1


 

Ces différentes lois de probabilité permettent un ajustement du modèle théorique candidat aux données expérimentales. Cependant, il est plus prudent au préalable de recourir à une méthode qui permet d'être certain de son choix avec une probabilité d'erreur connue.
 

 

Indice de dispersion
 

De ce qui précède, il apparaît clairement que la relation entre la variance γ et l’espérance μ détermine le modèle de dispersion des individus dans la population. Alors, la rapport

Sans titre-11


est un indice de dispersion qui prend une valeur inférieure, égale ou supérieure à 1 selon que la répartition des individus est uniforme, au hasard ou en agrégats.
Tester l’hypothèse H0 : "la distribution est au hasard" constitue une méthode rigoureuse qui permet de conclure quant à un type de répartition des individus dans la population. En effet, d'après l'égalité précédente on a :
 

Sans titre-12


qui entraine
 

Sans titre-13


Par ailleurs, sous l’hypothèse H0, la variable X = "nombre d'individus par unité d’observation" suit une loi de Poisson P(λ)μ = γ = λ, ce qui permet d'écrire :
 

Sans titre-14


soit


Sans titre-15


où l’on reconnaît la somme des carrés de n variables centrées réduites indépendantes. Si l'échantillon est suffisamment grand et que λ = γ n’est pas trop petit, ces variables tendent vers une loi normale centrée réduite et I(n-1) suit approximativement une loi de Khi-2 à n-1 degrés de libertés. Dans ces conditions,

On décidera de rejeter l’hypothèse H0 au risque α si :

Sans titre-16 


car sous H0, la probabilité de rencontrer une valeur aussi petite est inférieure à α/2.
I est donc jugé inférieur à 1 et la distribution uniforme.

On décidera également de rejeter l’hypothèse H0 au risque α si :

Sans titre-17


car sous H0, la probabilité de rencontrer une valeur aussi grande est inférieure à α/2.
I est donc jugé supérieur à 1 et la distribution en agrégats.
 

q(n-1;α/2) étant le quantile de Khi-2 à n-1 degrés de libertés pour un risque d'erreur α.

 

Une fois le mode de dispersion de l'organisme déterminé, il est toujours intéressant et utile de valider les conclusions par un ajustement du modèle théorique aux données expérimentales.
On peut alors se pencher sur une réflexion relative soit à l'hétérogénéité du milieu ou du niveau de compétition intra spécifique, soit aux  conséquences des relations inter spécifiques.

 

 

 

Références


BARBAULT R. (2000). Ecologie générale - Structure et fonctionnement de la biosphère. Dunod, Paris.  


FRONTIER S., PICHOD-VIALE D., LEPRÊTRE A., DAVOULT D., LUCZAK C. (2004). Ecosystèmes - Structure, Fonctionnement, Evolution. Dunod, Paris.


HENRY C. (2001). Biologie des populations animales et végétales. Dunod, Paris.


RAMADE F. (2009). Eléments d'écologie - Ecologie fondamentale. Dunod, Paris.


SOUTHWOOD T.R.E., HENDERSON P.A. (2000 - Third edition). Ecological methods. Blackwell Science, Oxford.

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 22:13

 

La sortie est proposée et animée par Yannick Langlet, naturaliste professionnel de Dordogne.

Rendez-vous est pris à 20h30 à Bergerac où nous retrouvons Yannick toujours plein d'entrain. On forme un petit groupe de 10 + 3 petits de moins de 10 ans. Après quelques brèves présentations, on discute tranquillement en attendant quelques retardataires, puis on reprend la route vers 21h, direction Sainte-Foy-de-Longas.

Avant d'arriver au village, on stationne en bordure d'un pré en contrebas de la route où, à peine arrivés, un premier brame passe presque inaperçu dans notre remue-ménage. Lampe torche en main, on se presse alors vers un autre pré en lisière de bois ; et là ... on s'assied en silence et on tend l'oreille. Les minutes passent et les enfants gesticulent sous la douceur de la voûte céleste brillamment illuminée. C'est une belle soirée, chaude et claire. Yannick chuchote moult détails sur la vie des cerfs à la demande d'un auditoire avide et passionné.

Soudain, on l'entend, à peine audible à plusieurs km sur notre gauche. Il est loin mais on est tous captivé par ce deuxième brame. Et puis brusquement un autre cerf se manifeste, plus près, en face. Un frémissement anime le groupe ... ça y est, ils sont bien là ! On les entend encore 2 ou 3 fois puis, plus rien pendant de longues minutes. Yannick propose alors de revenir vers les voitures. Sitôt dit, sitôt fait et on se réinstalle.

Tout à coup, c’est le festival. Un brame retentit à peine à 500 m devant nous. C’est un son étrange, rauque, empreint d’une puissante bestialité. Il se fait encore plus insistant, nuancé de brèves répétitions, lorsqu’un deuxième larron brame à son tour sur notre droite. Un autre retentit un peu plus loin, puis un quatrième à gauche. Notre proche voisin d’en face remet ça et le festival de vocalises continue tant et si bien que d’autres « promeneurs » s’arrêtent en bord de route dans un manège plutôt intrigant, à l’écoute du cerf qui brame au clair de … ciel étoilé. On écoute attentivement en tentant d’évaluer les distances. Au total, 4 cerfs bramant sont clairement dénombrés, peut-être 5. Après un dernier et bref poste d’écoute sur les hauteurs de Sainte-Foy-de-Longas, on se sépare vers 23h.

C’est certain, les brames n’étaient pas aussi nombreux et rapprochés qu’on l’aurait toujours souhaité, mais l’expérience est singulière et particulièrement enrichissante. Pour ma part, écouter autant de cerfs qui brament simultanément sur un territoire donné, procure une perception plus précise de la distribution spatiale de leur population sur ce territoire et m’incite à comparer cette distribution à celles observées sur d’autres zones de présence. C’est probablement un peu tard pour la saison mais dans tous les cas, c’était vraiment sympa.

 

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 21:22

 

La Porcelle enracinée  porcelle 8

Hypochoeris radicata (L.)

 

Ancien nom Grec d'une chicorée, probablement Hyoseris ; de choïros, Porc – Chicorée de Porc.

 

Systématique

Règne

Plantae

Division

Magnoliophyta

Classe

Magnoliopsida

Ordre

Asterales

Famille

Asteraceae

Genre

 Hypochoeris

Nom binomial

 radicata

 

 

Description 

Vivace petite à moyenne - 25 à 60 cm, peu ramifiée. Feuilles épaisses en rosette basale, ordinairement hérissées de poils rudes, fortement appliquées sur le sol et lobe terminal obtus. Bractées de l'involucre nombreuses, inégales, imbriquées sur plusieurs rangs et sensiblement plus courtes que les corolles. Fleurs jaunes en capitules de 25 - 40 mm. Aigrettes à soies sur 2 rangs, les extérieures denticulées, les intérieures plumeuses. Racine épaisse (radicata). Elle se distingue de plus par son pédoncule glauque portant quelques écailles. La floraison s’étale de juin à septembre.

 

porcelle 1

porcelle 5 

 

 

porcelle 2

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

           

 

   

 

 

          Caractéristiques

                     Dissémination anémochore.

 

          Aire de répartition

                     Europe et pourtour méditéranéen.

 

             Habitats

                    La Porcelle enracinée se rencontre dans les prés secs, les champs, les chemins et les bois clairs, préfère les sols siliceux ; jusqu’à 1800 m.

 

 

 

 

 

Particularités

Espèce très commune  et mésophile, la porcelle enracinée serait peut-être responsable d'un syndrome nommé le "harper bilatéral australien". Le harper est un trouble locomoteur du cheval caractérisé par une flexion exagérée et saccadée d’un jarret ; dans les cas extrèmes, la face dorsale du boulet du postérieur peut venir frapper l’abdomen du cheval à chaque foulée.

 

 porcelle 5 porcelle 6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Références


FOURNIER P. (2000 : réédition). Les quatre flores de France. Dunod, Paris.


BONNIER G., DE LAYENS G. (1886 : réédition). Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Belin, Paris.


FITTER R., FITTER A., BLAMEY M. (2006 : réimpression). Guide des fleurs sauvages. 7e édition. Delachaux et Niestlé, Paris.
  


http://centre-equestre-veto.envt.fr/spip/spip.php?article268
  le 06 octobre 2010.

 

 

 

                                                                                                                                                                  Retour

 

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 22:48

 

La Cirse des champs cirsium 1

Cirsium arvense (Linné) Scopoli

 

Du Grec kirsion, nom d’un Chardon utilisé contre les varices ; de kirsos, varice – Chardon des champs.

 

Systématique

Règne

Plantae

Division

Magnoliophyta

Classe

Magnoliopsida

Ordre

Asterales

Famille

Asteraceae

Genre

Cirsium

Nom binomial

Cirsium arvense

 

Description

Vivace à rhizome. Tige anguleuse sans ailes ni épines de 0,30 à 1,50 m, habituellement glabre ou pubescente, peu ramifiée sauf au sommet. Feuilles sessiles à oreillettes embrassant la tige, lobées à épines sur les bords ; leur face supérieure est sans épines, lisse ou pubescente ; la face inférieure est couverte de duvet blanc. Les capitules sont rose ou lilas terne, de 15 à 25 mm, parfumés et disposés en corymbe ; les bractées de l’involucre sont peu épineuses et rougissantes à leur extrémité ; les aigrettes des akènes en parachute ont des soies plumeuses. La floraison s’étale de juin à septembre.
 

cirsium 2


Caractéristiques

Plante dioïque. Pollinisation par entomogamie et autogamie. Dissémination anémochore.

 

Aire de répartition

Zone Eurasiatique

 

Habitats

La Cirse des champs se rencontre dans les prairies, les terrains vagues et cultivés, les chemins et coupes de bois, les jardins, préfère les sols argileux, jusqu’à 2000 m.

 

Particularités

Très fréquente et mésophile, c’est un adventice nitrophile courant et nuisible dans la plupart des cultures et qui se propage très rapidement par ses rhizomes.
 

 

cirsium 4

 

 

 

Références


FOURNIER P. (2000 : réédition). Les quatre flores de France. Dunod, Paris.


BONNIER G., DE LAYENS G. (1886 : réédition). Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Belin, Paris.


FITTER R., FITTER A., BLAMEY M. (2006 : réimpression). Guide des fleurs sauvages. 7e édition. Delachaux et Niestlé, Paris.


POLESE J.M. (2005). Plantes et fleurs de France. Artémis, Chamalières.


MAMAROT J. (1996). Mauvaises herbes des cultures. ACTA, Paris.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Cirse_des_champs
le 03 octobre 2010.

 

 

 

                                                                                                                                                                  Retour

 

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 23:16

 Prairie de fauche_1 Pré de fauche

 

 

Dans un petit pré fauché de Saint-Philippe-Du-Seignal (33220) on veut évaluer le degré de diversité spécifique de la flore herbacée dicotylédone.

On commence donc par réaliser un inventaire des principales espèces présentes (tableau 1). Il est certain que des espèces rares n’ont pas été détectées car l’objectif de cette étude n’est pas d’être exhaustif, mais de présenter une application simple de la mesure de biodiversité sur un site.

 

N° ordre : S

   Nom scientifique

  Nom vernaculaire

1

Cirsium arvense

 Chardon des champs

2

Plantago lanceolata

 Plantain lancéolé

3

Convolvulus arvensis

 Liseron des champs

4

Hypochoeris radicata

 Porcelle enracinée

5

Trifolium pratense

 Trèfle violet

6

Potentilla reptans

 Potentille rampante

7

Centaurea nigra

 Centaurée noire

8

Achillea millefolium

 Achillée millefeuille

Tableau 1 – Liste des espèces dicotylédones herbacées inventoriées.

 

On peut en déduire d’emblée l’indice de Richesse Spécifique qui correspond au nombre d’espèces présentes, soit S = 8.

 

Cependant, cet indice ne dit rien sur l’importance relative de chaque espèce sur le site. On réalise donc un relevé d’Abondance – Dominance (tableau 2) sur une zone homogène à l’aide de la moyenne de quatre quadrats de 0,25 m2 (pour plus de précision on pourrait augmenter le nombre de quadrats ou leur taille).

 

Nom scientifique

Abondance

Dominance

Cirsium arvense

1

Plantago lanceolata

3

Convolvulus arvensis

2

Hypochoeris radicata

2

Trifolium pratense

2

Potentilla reptans

1

Centaurea nigra

3

Achillea millefolium

3

Tableau 2 – Coefficients d’Abondance-Dominance de Braun – Blanquet.

 

On voit d’après ce tableau que certaines espèces sont peu abondantes ou présentent un recouvrement inférieur à 5% (Cirsium arvense, …), alors que d’autres présentent un recouvrement bien plus important, compris entre 25 et 50 % de la surface étudiée (Achillea millefolium, …).

 

Cependant, en plus de la « dominance » observée, on peut être intéressé de savoir d’une part, si toutes les espèces présentent des effectifs similaires, autrement – dit, si le nombre total de plantes comptées est équitablement réparti entre les différentes espèces et d’autre part, comment quantifier globalement la biodiversité du site.

 

Ainsi, la diversité globale de la flore herbacée dicotylédone de cette parcelle peut être évaluée grâce aux Indices de Diversité de Simpson, de Shannon – Weaver ou encore de Gleason.

      On peut préparer dans un tableau les données nécessaires aux calculs (tableau 3),

 

Nom scientifique

Nombre de

plantes

Proportion

(Pi)

Carré

(Pi)2

-Pi.log2(Pi)

Cirsium arvense

4

0,028

0,00078

0,14443602

Plantago lanceolata

62

0,434

0,18835

0,52263714

Convolvulus arvensis

17

0,119

0,01416

0,36544502

Hypochoeris radicata

38

0,266

0,07076

0,50819349

Trifolium pratense

8

0,056

0,00314

0,23287204

Potentilla reptans

2

0,014

0,00020

0,08621801

Centaurea nigra

2

0,014

0,00020

0,08621801

Achillea millefolium

10

0,069

0,00476

0,26615093

Total :

143

1

0,28235

2,21217067

Tableau 3 – Données nécessaires aux calculs d’indices de diversité. Le contenu de la colonne "Nombre de plantes" pourrait également provenir d'une transformation des coefficients d'abondance-dominance.

 

     et choisir en fonction de ses objectifs


L’indice de Gleason
 
formule5

   soit G = (8-1) / log2(4) = 3,5

 


ou

L’indice de Simpson


formule4

 

soit Dsi = 1 – 0,28235 = 0,72

 

 

ou  encore

L’indice de Shannon – Weaver

 

formule3

 
soit
H = 2,21

 

          

 

Personnellement, je choisis le dernier

 

La diversité maximale de Shannon – Weaver est

 

Hmax
   soit Hmax = log2(8) = 3

 


Et l’Indice de régularité est

 

 Regularité 

  soit R = H / Hmax = 0,74

 

 

Ainsi la Biodiversité sur ce site est moyenne, au regard de l’indice de Shannon – Weaver et la régularité est plutôt bonne (représentation numérique des différents taxons).

 

Pour finir, il est important de se rappeler que ces indices n’ont vraiment de sens que lorsqu’ils permettent de comparer différents sites ou un même site à différentes périodes.

 

 

  CentauréeCentaurée noire 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 21:53

 

Talus Iraty

Talus de montagne - Iraty  

 

 

 

Il existe de nombreuses façons de mesurer la Biodiversité sur un site, mais nous ne retiendrons que les plus utilisées qui répondent aux questions :

 -         Combien d’espèces trouve-t-on sur ce site ? (richesse spécifique)
-          Quelle est l’importance de chaque espèce sur ce site ? (abondance-dominance)
-           Les différentes espèces ont-elles des effectifs similaires ? (régularité numérique)
-         Comment quantifier globalement la Biodiversité des espèces sur ce site (indices de       diversité)

 

 Richesse taxinomique

Intuitivement, notre première perception du milieu nous indique que plus il y a de taxons distincts (espèces, genres, familles, …), plus grande est la diversité. La richesse taxinomique est simplement le nombre de taxons distincts présents sur une liste d’inventaire et répond à la première question.

 

 Abondance – Dominance

L’abondance est le nombre d’individus relevés pour un taxon donné. La Dominance est une note indiquant la proportion de surface (ou volume) couverte par un taxon (surtout valable pour la végétation). En effet, une espèce peut «dominer» un site par sa couverture alors que son effectif sur ce site est faible. Concrètement, dans les relevés floristiques on utilise souvent l’échelle d’abondance-dominance ci-dessous proposée par Braun-Blanquet :

 

     Coefficient          

          Signification

          +

Très peu abondant ou rare

          1

Peu abondant ou recouvrement < à 5%

          2

Abondant ou recouvrement de 5 à 25%

          3

Abondance quelconque et recouvrement 25 à 50%

          4

Abondance quelconque et recouvrement 50 à 75%

          5

Abondance quelconque et recouvrement > à 75%

 

 Diversité

Pour quantifier simultanément la richesse taxinomique et la répartition des taxons d’une communauté, on utilise fréquemment des indices de diversité dont les trois principaux sont celui de Shannon-Weaver, celui de Simpson et celui de Gleason.

      

             - l’indice de Gleason est fondé sur l’hypothèse d’une croissance logarithmique du nombre de taxons S en fonction de l’effort d’échantillonnage N  et représente la pente de la droite obtenue en métrique semi-log :        formule5                                

ici, la base du logarithme est arbitraire et correspond au choix de l’unité d’échantillonnage (individus ou surface ou unité d’effort).

  

           - l’indice de Simpson :    formule4

 

            - l’indice de Shannon-Weaver :      formule3 

S représente le nombre de taxons présents dans le relevé et pi la proportion du taxon i dans le relevé.

 

Généralement et quelque soit le groupe taxinomique, l’indice de Shannon-Weaver est compris entre moins de 1 et 4,5 ; rarement plus. Une valeur voisine de H=0,5 est déjà très faible.

Il faut demeurer conscient que ces indices peuvent aboutir à des résultats différents, voire contradictoires, étant donné qu’ils accordent une importance plus ou moins grande à la richesse spécifique, à l’abondance totale (Gleason), ainsi qu’à celle des espèces rares (Shannon-Weaver) ou dominantes (Simpson).

 Dans tous les cas, l’indice de Shannon-Weaver convient bien à l’étude comparative de communautés car il est relativement indépendant de la taille des relevés.

 

Régularité

A nombre égal de taxons et d’individus, plus un taxon est abondant (il domine les autres), plus faible nous apparaît la diversité globale. La Biodiversité est maximale lorsque le nombre total d’individus sur un site est réparti régulièrement entre les taxons. L’indice de régularité informe sur la proportion de l’abondance totale des individus contrôlée par une proportion des espèces dominantes (en économie, quelle proportion des richesses est détenue par x % des personnes les plus fortunées). C’est l’inégalité d’abondance entre espèces.

Comme la diversité maximale est atteinte dans le cas d’une équifréquence des S taxons du relevé (régularité des abondances), dans le cas de Shannon-Weaver, on en déduit la biodiversité maximale Hmax :

 Hmax

                                                          

 et l’Indice de Régularité est le rapport entre la diversité observée H et la diversité maximale Hmax :

 Regularité

                                                          

 

d’où un indice de régularité compris entre 0 et 1. Dans la nature, cet indice est communément de l’ordre de 0,8 ou 0,9.

Ainsi, l’indice de biodiversité H peut être vu comme le produit de la richesse spécifique S exprimée en logarithme et de la régularité des différents taxons. Cette formulation présente bien l’avantage de quantifier simultanément la richesse taxinomique et la répartition des taxons d’une communauté.

 

Enfin, le terme « indice d’équitabilité » souvent utilisé désigne une quantité plus complexe qui ne sera pas abordée.
Dans la pratique, richesse spécifique, indice de diversité et de régularité (...équitabilité...) sont courants pour comparer différents peuplements ou différents états (variations temporelles) d'un même peuplement. Leur signification fonctionnelle est loin d'être clairement explicite ou évidente et des confusions subsistent encore dans la littérature traitant de biodiversité. 

 

                                                                                  Voir un exemple

 

  Ruisseau en étiage

Ruisseau en étiage

 

 

 

 

Références


BARBAULT R. (2000). Ecologie générale - Structure et fonctionnement de la biosphère. Dunod, Paris.


BUCKLAND ST., MAGURRAN AE., GREEN RE., FEWSTER RM. (2005). Monitoring change in biodiversity through composite indices. Philos Trans R Soc Lond B Biol Sci. 2005 Feb 28;360(1454):243-54.
 


BOUZILLE J.B. (2007). Gestion des habitats naturels et biodiversité - Concepts, méthodes et démarches. Lavoisier, Paris.


FRONTIER S., PICHOD-VIALE D., LEPRÊTRE A., DAVOULT D., LUCZAK C. (2004). Ecosystèmes - Structure, Fonctionnement, Evolution. Dunod, Paris.
 


GOSSELIN M., LAROUSSINIE O. (2004). Biodiversité et gestion forestière - Connaître pour préserver. Cemagref, Paris.


RAMADE F. (2009). Eléments d'écologie - Ecologie fondamentale. Dunod, Paris.


SUEUR J., PAVOINE S., HAMERLYNCK O., DUVAIL S. (2008). Rapid acoustic survey for biodiversity appraisal. PloS One. 2008;3(12):e4065. Epub 2008 Dec 30.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 15:56

 

Azurés sur Salicaire

  Azurés sur Salicaire

 

 

La conférence des nations-Unies sur l’Environnement et le Développement (Conférence de Rio, 1992) a conféré au terme "Biodiversité" une dimension planétaire et ancré durablement la nécessité de la préserver. C’est aujourd’hui l’un des principaux enjeux de développement de tous les territoires quelle que soit leur échelle (parcelle, commune, paysage, région, pays, continent) et ce, à travers deux questions récurrentes : quels bénéfices nous procure la Biodiversité ? Quels sont les effets de nos activités sur la Biodiversité ?

 

Cependant le terme "Biodiversité" n’est autre que l’habillage récent du concept scientifique ancien de "diversité biologique". De très nombreuses définitions en ont été proposées mais peuvent toutes être résumées ainsi :

La Biodiversité désigne toute la variété qui existe entre les différents niveaux d’organisation du vivant, de l’échelle des gènes à celle des paysages et de la biosphère en passant par l’individu, l’espèce, la population, la communauté et l’écosystème. C’est également la variété entre des catégories fonctionnelles lorsque par exemple, différentes espèces partagent un même comportement (insectes sociaux), un même trait biologique (plantes héliophiles, plantes adaptées à tel facteur écologique) ou l’exploitation d’une même ressource (guildes). Il en va de même des interactions biotiques (prédateurs, symbiotes, transformateurs de la matière, …).

La Biodiversité présente donc des dimensions et échelles multiples mais se rapporte toujours à une aire, un volume ou une catégorie clairement définie (diversité des oiseaux nicheurs d’un bocage céréalier, diversité des invertébrés aquatiques d’un étang, diversité des orchidées des prairies calcaires d’Aquitaine, diversité des rongeurs commensaux de ma commune, …). Enfin, pour désigner n’importe quelle catégorie de la classification animale ou végétale (classe, ordre, famille, genre, espèce, sous-espèce, variété, …), on parle souvent de « taxon ».

 

Ainsi, la Biodiversité est partout, tout le temps et nous concerne tous à un degré ou un autre …

 

 

  Asphodèle blanc 1

  Asphodèle blanc - Hautes Pyrénées

 

 

 

 

Références


BARBAULT R. (2000). Ecologie générale - Structure et fonctionnement de la biosphère. Dunod, Paris.


BLANDIN P. (2009). De la protection de la nature au pilotage de la biodiversité. Quae, Versailles.
 


GOSSELIN M., LAROUSSINIE O. (2004). Biodiversité et gestion forestière - Connaître pour préserver. Cemagref, Paris.


GROOM M. J., MEFFE G. K., CARROL C. R. et Al. (2006). Principles of Conservation Biology - Third edition. Sinauer Associates Inc. Publishers, Sunderland, Massachusetts U.S.A.


LE ROUX X., BARBAULT R., BAUDRY J. et Al. (2009). Agriculture et biodiversité - Valoriser les synergies. Quae, Versailles.
 


MACHADO A. (2005). Lignes directrices sur les plans d'action en faveur des espèces animales menacées. Sauvegarde de la nature n° 92. Editions du Conseil de l'Europe, Strasbourg.


RAMADE F. (2009). Eléments d'écologie - Ecologie fondamentale. Dunod, Paris.

 

 

 

Partager cet article
Repost0